L’importance de la planification dans la filière volaille
Comment s’organise la production de volailles et quelle est l’importance de la planification ?
Une production à flux tirés
Dans la filière volaille de chair, la production fonctionne à flux tirés par la demande : ce sont les besoins commerciaux qui déterminent la production. Ce qui est mis en place dans les élevages est déjà prévu pour être vendu aux abattoirs, souvent contractualisé avec une partie de la distribution. Cette approche s’oppose à un système de flux poussés, où l’éleveur produit d’abord et propose ensuite sa production aux abattoirs, puis au marché.
Ce modèle permet de répondre précisément aux besoins du marché, mais nécessite une organisation rigoureuse et une planification très détaillée. Chaque commande définit les plannings d’abattage, à partir desquels un rétroplanning permet de programmer l’ensemble du cycle de production, depuis la reproduction jusqu’à la mise en place dans les élevages.
Un marché hyper-segmenté
Le marché français de la volaille est particulièrement complexe. Entre les différentes espèces, labels, IGP, le bio, les cahiers des charges spécifiques (sans antibiotiques, sans OGM, élevé au maïs français, etc.), il peut être difficile pour le consommateur de s’y retrouver. Cette segmentation rend également la production plus compliquée pour les éleveurs, qui doivent répondre aux exigences multiples de chaque catégorie de produit.
Même pour les produits classiques, les acheteurs demandent des volailles de plus en plus calibrées, avec un suivi précis des poids, pour correspondre à des exigences de rapport poids/prix. Cela implique une planification fine de la date d’abattage pour garantir que les animaux atteignent le poids optimal au bon moment.
Cette segmentation impacte toute la chaîne de production, depuis les souches reproductrices jusqu’à l’alimentation, la durée d’élevage et les types de bâtiments. Dans ce contexte, la rentabilité des éleveurs dépend fortement de leur capacité à optimiser leurs productions, tout en respectant les règles sanitaires et en assurant une traçabilité sans faille. Un vrai casse-tête, où la planification joue un rôle central !
Le rôle crucial de la planification
La production en flux tirés et la segmentation du marché imposent une planification millimétrée. Elle permet de répondre aux commandes avec le bon produit, au bon moment, tout en optimisant les rotations dans les bâtiments d’élevage et la rentabilité de l’éleveur.
La planification s’organise généralement en deux phases : tout d’abord la planification de la production, qui déclenche ensuite la planification au niveau des couvoirs. En fonction des demandes des abattoirs, il est possible de définir ce qu’il faut produire et dans quels bâtiments. Cette planification doit être effectuée suffisamment tôt pour permettre de commander les poussins aux couvoirs dans les délais. Les couvoirs ont eux aussi besoin d’une planification rigoureuse, car les lots reproducteurs doivent être prêts longtemps à l’avance.
Outils de planification : des assistants indispensables
Avec tous ces paramètres à prendre en compte, l’utilisation d’outils de planification est devenue incontournable. Ces outils aident le planificateur à disposer de référentiels (taille et capacité des bâtiments, planning d’occupation, type de production, etc.) et à organiser la répartition des productions.
Ils permettent également de suivre les poids des lots tout au long de l’élevage pour déterminer la date d’enlèvement et d’abattage optimale, en fonction des poids demandés par les abattoirs. Ces outils offrent ainsi des projections précises : « vendredi, le lot atteindra tel poids, samedi, tel autre poids, etc. »
Par ailleurs, ils facilitent la gestion des différents types de production (standard, bio, label, etc.) en tenant compte des spécificités de chaque filière. Les outils intègrent aussi les durées de vide sanitaire, qui peuvent être contractualisées selon les cahiers des charges.
Anticiper l’imprévu grâce à des outils adaptés
La planification idéale, aussi rigoureuse soit-elle, ne se déroule pas toujours comme prévu. Aléas, difficultés à respecter certains cahiers des charges, ajustements de dernière minute… Le métier de planificateur exige une grande capacité d’adaptation et une réactivité sans faille.
Les outils d’aide à la planification jouent un rôle clé dans ces situations. Ils permettent aux planificateurs de disposer d’une vision claire et complète de leur production. Tout en offrant des solutions pour anticiper, gérer les imprévus en temps réel et tenir compte de toutes les contraintes opérationnelles.
Chez Kerhis, expert en logiciels dédiés aux filières agricoles, nous proposons des applications spécifiques à la filière volaille. Elles répondent aux besoins complexes de planification, en incluant des fonctionnalités telles que :
Prévisions à moyen et long terme, prenant en compte les capacités de production et les contraintes spécifiques.
Planification opérationnelle des mises en place, des transferts d’animaux et de l’abattages, avec des projections précises.
Ces outils apportent une véritable aide stratégique et opérationnelle pour optimiser la production tout en répondant aux exigences du marché.
« Compte tenu de tous les paramètres qui entrent en jeu dans la filière volailles, une assistance à la planification est l’outil indispensable. »